10/2022
« Quand le chef d’entreprise du bâtiment va, tout va. »
Adapter l’adage de Martin Nadaud[1] c’est reconnaître le travail, la pugnacité et disons-le le courage des dirigeants du Bâtiment. Et, de fait, à la mi-2022, le moral de ces patrons est plutôt au beau avec des carnets de commandes rempli à 8,6 mois[2], un indice de climat des affaires qui gagne 1 point atteignant ainsi 115 en juin et des capacités de production utilisées à 92 %.
Et, même si tout n’est pas rose, le secteur renoue avec la croissance avec un taux global de 4,3 % prévu par la Fédération Française du Bâtiment[3] pour 2022 et porté, notamment, par l’entretien-rénovation, les travaux d’amélioration en performance énergétique et la relance des logements neufs. Après un redémarrage 2021 en demi-teinte et 2 années de crise sanitaire très compliquées, cela fait du bien.
Qui dit redémarrage et croissance dit aussi charge de travail importante et ces chefs d’entreprise ne comptent pas leurs heures. C’est encore plus vrai dans l’artisanat du Bâtiment qui enregistre une croissance de 3,5 % pour le 1er trimestre 2022, selon la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment[4]. Rappelons pour mémoire que 95 % des entreprises du secteur sont des structures artisanales qui gèrent 40 % des salariés ou intérimaires équivalents temps pleins et génèrent 37 % du chiffre d’affaires.
À la charge de travail quotidienne importante s’ajoute pour 72 %3 des entrepreneurs du Bâtiment deux principaux obstacles limitant la production dans le secteur :
Ainsi, en plus de répondre aux nombreuses demandes de nouveaux chantiers, d’établir les devis et d’assurer la gestion courante de l’entreprise, ils doivent du matin au soir, 6 voire 7 /7 pour certains:
Et en plus…
Mais la charge mentale liée à tant d’instabilité et d’incertitude augmente en même temps que s’allongent leurs journées de travail.
« Quelle que soit la conjoncture, le Bâtiment a besoin de recruter 60 000 personnes minimum chaque année afin de faire face, notamment, au renouvellement naturel», indiquait Olivier Salleron, Président de la Fédération Française du Bâtiment en décembre 2021.
Or, aujourd’hui, 75 % des entreprises du secteur affirment avoir des difficultés de recrutement. La crise sanitaire combinée à l’hémorragie de plus en plus forte des baby-boomers partant à la retraite n’a fait que creuser encore l’écart.
De fait, avant la Covid-19, la pénurie de compétences constituait déjà pour l’industrie du Bâtiment un défi majeur à relever. Et l’INSEE indiquait, en 2019, que le nombre d’entreprises ayant des difficultés de recrutement avait été multiplié par 2 en 3 ans, évoluant de 10 % en 2016 à 20 % fin 2019[5].
Mais en réalité, le phénomène est plus ancien. En effet, depuis plus de 20 ans le secteur souffre d’un déficit d’image : des métiers manuels sous-payés, des conditions de travail pénibles. Les parents, l’Éducation Nationale et les jeunes se sont détournés du secteur. Résultats aujourd’hui: les anciens partent à la retraite, les millénials ne sont pas venus renflouer les rangs de l’emploi et il faut impérativement attirer la Gen Z.
Revaloriser les professions du Bâtiment. Recréer de l’attractivité. Depuis plus de 10 ans déjà, tous s’y emploient : l’État, les organisations professionnelles, l’Éducation Nationale et les chefs d’entreprise.
Ces derniers ont saisi ce problème à bras le corps, partant du principe que le meilleur moyen de trouver de la main d’œuvre, c’est de la former soi-même. Dès lors, quoi de mieux que l’apprentissage pour partager et transférer savoir et savoir-faire. Le secteur du BTP représente ainsi à lui seul 20 % de l’apprentissage tous secteurs professionnels confondus.
Trois raisons principales conduisent un chef d’entreprise à recruter un apprenti selon le CCCA-BTP[6]:
Ainsi, en 2021, ce sont 83 000[7] jeunes qui sont formés à un métier du BTP, soit une augmentation de 7 % du nombre d’apprentis par rapport à l’année précédente. Et cette hausse concerne tous les métiers et niveaux :
Par ailleurs ; le nombre de stagiaires a aussi augmenté de 12 % atteignant 360 900 jeunes formés en 2021 contre 327 000 en 2020[8]. Enfin, ce sont 4 % de contrats de professionnalisation supplémentaires qui ont été enregistrés, soit 8 089 en 2021 contre 7 785 en 2020.
En janvier 2022, 52 % des dirigeants du Bâtiment faisaient état de difficultés d’approvisionnement et aujourd’hui encore :
Ces pénuries de matériaux impactent là encore directement le travail des dirigeants du Bâtiment car cela nécessite en permanence de :
Et qui dit pénurie dit bien évidemment augmentation des prix, la rareté déterminant la valeur. Ainsi, les prix des matériaux poursuivent leur course folle : plus 18 % au premier trimestre 2022 et ce, après avoir enregistré une hausse de 18 % en 2021. Qui plus est, ils fluctuent en permanence obligeant les chefs d’entreprise a sans cesse rechercher une alternative, alourdissant ainsi quasi au quotidien la charge de travail et la charge mentale.
Résultats : pas le choix. Face à cette flambée qui dure, les entreprises répercutent les augmentations sur les clients et revoient les devis à la hausse. La Capeb estime que ces derniers ont augmenté de 5,4 % au premier semestre 2022. Et cette augmentation atteint 11,5 % en cumulant 2021 et le 1er trimestre 2022.
Hélas oui, les journées des dirigeants du Bâtiment, comme de tout un chacun ne font que 24h. Pour tenir la distance, ils ont besoin d’avoir à leurs côtés des partenaires expérimentés sur lesquels s’appuyer.
Les agences d’intérim sont là pour cela :
Bref, assumer pleinement et de A à Z leur rôle d’experts en recrutement de personnels qualifiés dans le Bâtiment.
Spécialisées dans ce secteur, des agences comme LFP Intérim viennent identifier sur les chantiers les personnels à embaucher : façadier, maçon, peintre, couvreur, électricien, chef de chantier… Puis ils sélectionnent dans les minutes qui suivent le spécialiste pour la tâche à réaliser. Tout est géré par l’agence : une équipe au complet, un chantier qui se déroule dans les meilleures conditions et une charge mentale en moins pour le chef d’entreprise.
Et ces derniers ont bien besoin d’être épaulés car en plus des difficultés actuelles de recrutements, la demande accrue de logements préfabriqués et modulaires, la promotion des technologies vertes, vont les obliger à rechercher de nouvelles compétences.
Et oui, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille pour nos patrons du Bâtiment. Pourtant, face à la pénurie endémique de personnel dans le secteur, face à l’explosion de la demande mondiale de matériaux, à la fluctuation incessante des prix, à l’instabilité géopolitique créée par la guerre en Ukraine, face l’inflation qui décolle, ils gardent la tête froide et le moral au beau. Alors oui : quand le chef d’entreprise du Bâtiment va, tout va
Le savez-vous Absence imprévue, chantier avancé, besoin urgent de professionnels… LFP Intérim s’occupe de tout. ETT spécialisée en bâtiment, peinture et logistique, l’agence accompagne les entreprises la semaine de 6:30 à 20:00 et reste disponible 24/7 avec sa hotline SMS. Son directeur se déplace tous les jours sur les sites et fait régulièrement des réunions avec les chefs d’équipe. L’agence fait partie du Groupe francilien LFP Intérim & CDI, entreprise familiale de placement de personnels en intérim, CDD et CDI.
[1] Martin Nadaud, maçon et député de la Creuse en 1850. Il a prononcé cette phrase à la tribune de la Chambre des Députés le 7 mai 1850
[2] Climat des Affaires dans l’industrie du Bâtiment, juin 2022, INSEE
[3] Fédération Française du Bâtiment, FFB
[4] Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, Capeb
[5] Climat des Affaires dans l’industrie du Bâtiment, 2019, INSEE
[6] Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics – CCCA-BTP
[7] Baromètre vie entreprise, 2020-2021, CCCA-BTP,
[8] Chiffres 2021 de l’Opco Constructys, opérateur de compétences pour le secteur de la construction
[9] L’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, janvier 2022
[10] Équipements de Protection Individuelle